Un esclave chrétien a subi des semaines d’abus et de harcèlement au Pakistan, avant que son corps soit retrouvé dans les champs, dans un état « misérable ».
Asia News dénonce « un nouveau cas de violence brutale contre les minorités et de déni de justice », en révélant la mort d’un chrétien pakistanais, Boota Masih, 62 ans, dans le district de Faisalabad, au Pendjab.
La mort de ce chrétien remonte au 26 août dernier. Son fils, Sohail avait contracté une dette auprès d’un policier, également agriculteur. Il travaillait sur les terres de ce policier pour rembourser son dû. Mais un jour, il s’est enfui, laissant une partie de la dette à rembourser.
Le policier a donc forcé le père de Sohail, Boota Masih, à travailler sur ses terres afin de rembourser les dettes de son fils. Là, il a été soumis à des abus et du harcèlement pendant plusieurs semaines.
Le 23 août, deux autres de ses fils se sont rendus sur place et ont essayé de récupérer leur père. Ils ont tous deux été choqués de « l’extrême souffrance physique et psychologique » et ont tenté de le libérer de sa servitude pour dettes, ce que le propriétaire terrien a refusé.
Trois jours plus tard, ces fils ont reçu un appel du commissariat de Saddar. Le cadavre de leur père avait été retrouvé près de la ferme, dans un état qualifié de « misérable » et abandonné pendant plus de 24 heures dans un champ cultivé.
Alors qu’il reconnaissait le corps de leur père, les deux frères ont été choqués par les signes de violence et d’abus.
Si un dossier a été ouvert par la police au sujet de cette famille d’agriculteurs, l’enquête n’avance cependant pas. La famille de la victime a fait appel pour sa défense à l’organisation Voice of Pakistan.
Un récent rapport de l’ONU révèle que 50 millions de personnes sont en situation d’esclavage dans le monde.
M.C.